À propos de Feeërieën
Feeërieën fête cet été sa 20ème édition
Feeërieën est le festival nocturne gratuit et aventureux d'AB qui s'installe dans le Parc Royal pendant la dernière semaine des vacances d'été. Pour célébrer la 20ème édition, l’AB déploie résolument ses ailes sur la planète Terre, avec des artistes originaires du Japon, d’Afrique du Sud, du Maroc, de Syrie, de France, de Libye, du Kenya, du Portugal et bien sûr aussi de notre petite Belgique.
Retour sur deux décennies de Feeërieën: un festival qui n’a cessé de se réinventer
Les débuts de Feeërieën, en 2004, ont été timides, avec trois petits jours de festival seulement. A l’époque, Absynthe Minded, déjà à l’affiche mais encore anonyme, faisait encore figure de seconds couteaux. En un plus tard, ils sortaient My Heroics, Part 1, leur classique qui allait écrire l’histoire de la Belpop. Le ton était d’emblée donné : le festival regardait clairement vers le futur. C’était nouveau et cela manquait à Bruxelles. Un an plus tard, en 2005, Feeërieën investissait la capitale pendant cinq jours, s’imposant comme un festival à part entière.
Au cours de ces deux décennies, le festival a entrepris et réussi sa mue, en restant toujours fidèle à sa mission : être accessible et ouvert à tous. Non seulement en raison de sa gratuité ou de son emplacement idéal, à un jet de pierre de la Gare Centrale, mais aussi en termes de programmation. En effet, chaque soir, le programme met à l’honneur un genre : jazz, musique néoclassique, électro, chanson à textes et musiques du monde et global sounds. Des artistes souvent méconnus, mais un public invité à découvrir et savourer des nouveautés, au gré de ses envies et de ses goûts. Cette ouverture – à de multiples niveaux – aura été la clé du succès du festival.
Entre 2004 et 2023, Feeërieën a solidement gagné en popularité, avec un public toujours plus nombreux : des débuts timides en 2004 – avec environ 500 visiteurs par jour, à 1500 à 2000 visiteurs par jour en moyenne en 2013. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard : c’est cette année-là en effet que nous avons résolument pris un tournant, en nous ouvrant à l’international. Seule exception, mais qui s’en étonnera – les années Covid-19.
L’affiche principalement locale – avec de la musique intime et d’ambiance – a fait place à un line-up très diversifié, avec des artistes des quatre coins du monde ou presque. Rappelez-vous le revival très remarqué de la musique psychédélique turque – avec la présence de Derya Yildirim et Gaye Su Akyol entre autres – ou le succès du desert blues africain incarné par des sets de Mdou Moctar, Imarhan et Etran de L’Aïr. Une musique faite pour danser.
Autre fil rouge du festival – et un coup d’œil aux anciennes affiches de Feeërieën vous en convaincra – la bouillonnante scène jazz britannique, extrêmement bien représentée. Avec Shabaka Hutchings, saxophoniste virtuose aujourd’hui encensé dans le monde entier (présent en 2016 avec Sons Of Kemet), avec Moses Boyd, le batteur métronome, avec le saxophoniste Binker Golding, et aussi Kamaal Williams et Mammal Hands. Sans oublier le collectif féminin female NÉRIJA, composé notamment de la saxophoniste Nubya Garcia et des membres de KOKOROKO: que du beau monde !
Au cours de ces dernières années, Feeërieën s’est de plus en plus orienté vers des projets qui parlent à l’imagination, autour d’artistes aussi inspirants qu’emblématiques, comme Sun Ra (avec un hommage à son chef-d’oeuvre Space Is The Place), Oum Kalthoum (la Grande chanteuse du monde arabe) ou Moondog (avec une commémoration du centième anniversaire de la naissance de cette personnalité américaine excentrique). Des invités improbables aussi, l’occasion d’entendre les voix impressionnantes des sopranos Astrid Stockman et Lore Binon. Ou encore le spectacle très apprécié Into The Open de la compagnie de danse et de performance Voetvolk.
Enfin, le festival a toujours su anticiper l’air du temps, avec des artistes qui n’allaient pas tarder à remplir des salles prestigieuses, comme Grizzly Bear, l’Islandaise Emiliana Torrini, Chassol (qui allait collaborer avec Solange et récemment à l’affiche de De Munt/La Monnaie), Patrick Watson, Girls In Hawaii (qui a à nouveau rempli l’AB à quatre reprises en 2023), Melanie de Biasio ou le pianiste islandais Ólafur Arnalds qui s’est même produit à la Sydney Opera House.
Avec le soutien de la Région de Bruxelles-Capitale, de Stad Brussel, Sabam For Culture, Liveurope et Bolt.